La guerre de 1940


Exode en 1940 (Photo Tritschler, Wikipedia)

 
Après la défaite, en juin 1940, dix millions de Français refluent vers le sud, tant ils craignent les Allemands. Dans les mois suivant cet exode, la plupart rentrent chez eux ; d'autres se fixent en zone libre et seront des réfugiés.
Parmi eux, figurent les plus exposés à la haine nazie, comme les Juifs. Biviers accueillera de nombreux réfugiés. Dans le registre municipal, on peut lire (4 juillet 1942) que la commune s'est accrue d'une population flottante dont le nombre atteint celui de la population municipale.

 


Monument à Dortmund, détail
(Photo Tbachner, Wikipedia)
Au Belvédère, séjournait un sénateur grenoblois qui s'était mis au vert avec sa famille. Aux Barraux, une dizaine de notables polonais (dont un colonel et un ambassadeur) sont restés cachés plusieurs mois. A Crêt-Châtel, c'était la famille du général Noguès. A Serviantin, Mme Jordan protégeait deux juives sous l'étiquette de domestique. A Plate-Rousset, une famille, juive elle aussi, était réfugiée chez les Chabert et les Girod. Il y en avait bien d'autres...


  Quant à Solange Merceron-Vicat, pendant la dernière guerre, en des circonstances atrocement inhumaines, elle prit tous les risques, car, si elle était modeste, elle n'était pas peureuse.


  Elle cacha, répartit et protégea un nombre très considérable d'enfants juifs, leur épargnant ainsi le four crématoire1.

L'un de ces enfants avait été hébergé chez les Carosso en haut des Arriots, près de St-Hugues. Il deviendra Claude Berri, cinéaste, et racontera son histoire et le climat de l'époque dans un film, le Vieil homme et l'enfant, tourné en 1966 en partie à Biviers, en partie à St-Vincent de Mercuze (moins transformé que Biviers après la guerre). Beaucoup de Biviérois y ont joué comme figurant ou comme doublure.


1 - J-M. B., Une femme d'œuvres et de cœur, [...] l'Essor, 12 août 1956.
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