La tuberculose au début du 20e siècle

La tuberculose avait toujours sévi par le passé, mais sans caractère épidémique (maladie des écrouelles). Ce n'était pas alors un fléau social, parce que d'autres maladies, comme la peste, la lèpre, le choléra ... étaient beaucoup plus contagieuses et tuaient beaucoup plus vite.

Son étude n'a été entreprise que fort tard : diagnostic du poumon avec le stéthoscope de Laennec (vers 1815), puis avec les rayons X (1895) ; découverte du bacille responsable par Koch en 1882 ; découverte de la vaccination (Jenner, 1796 ; Pasteur, 1884), puis son application au bacille de Koch par Calmette et Guérin en 1921.

Les mauvaises conditions de vie, le manque d'hygiène ont fait le lit de tuberculose dont les effets ont culminé de 1850 à 1950 environ. Les jeunes femmes constituaient la population la plus exposée à cette maladie ou phtisie. Celle-ci était devenue tellement naturelle qu’on trouvait même du charme dans le teint chlorosé - anémié - d’une jeune fille (comme la Dame aux camélias).

La tuberculose évoluait lentement et conduisait souvent à la mort. Mais on savait que le repos, l'amélioration de la nourriture, la vie en climat sain (montagne, bord de mer...) et l'exposition au soleil enrayaient le développement de la maladie et parfois guérissaient.


Sana à St-Hilaire
On connaît le séjour thérapeutique de Chopin à Majorque. Pour les malades de condition plus modeste, on avait créé en altitude les sanatoriums (après 1900) comme, près de chez nous, aux Petites Roches, au Plateau d'Assy (Hte-Savoie), à Hauteville dans l'Ain. Les préventoriums, quant à eux, ne recevaient pas de malades, mais des personnes à risques. Elles y étaient revigorées par le repos, l'air pur, la promenade et une nourriture saine. La maison du Repos à Biviers, dont tel était déjà le programme, reçut le statut de préventorium en 1945.

 


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