La condition ouvrière vers 1900

La révolution industrielle à la fin du 19e siècle a entraîné une forte dégradation des conditions de vie des ouvriers : travail des femmes et des enfants, horaires exagérés, faiblesse des salaires, dangerosité des machines et des produits manipulés, insalubrité des habitations, insuffisance de l’hygiène (pas de tout à l’égout) et de la nourriture.

Emile Zola

L’afflux vers les villes d’une population paysanne attirée par une vie plus facile a beaucoup contribué à cette dégradation. Ces migrants espéraient trouver la sécurité du revenu, ils y ont d'abord perdu leur qualité de vie.

Cette situation a inspiré de nombreuses productions littéraires, depuis Victor Hugo (les Misérables) à Emile Zola (l’Assommoir, Germinal par exemple). On a parfois qualifié cette littérature de misérabilisme. Elle n'était pourtant pas plus noire que la réalité.


Machine à coudre les gants
Dans les fabriques, on employait beaucoup de jeunes ouvrières, sous-payées bien sûr, et parfois embrigadées, encasernées après avoir été recrutées fort loin. Le musée du textile à Bourgoin a reconstitué les conditions très dures de vie et de travail de ces jeunes femmes, dont beaucoup venaient d’Italie.

Dans la région de Grenoble, la ganterie prédominait. Les conditions de travail n'y étaient pas meilleures qu'ailleurs et nombre de produits malsains étaient utilisés pour tanner le cuir. C'est le sort des gantières que Solange s'efforça en premier d'améliorer.


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