Jeunesse de Solange Merceron-Vicat
Il reste pourtant très paternaliste et prisonnier de son milieu social et religieux. Pour lui, la rétribution du capital passe avant celle du travail. Ainsi, les caisses mutualistes de secours qu’il gèrent sont fermées en cas de grève(1).
L’éducation de Solange (née en 1885) est imprégnée de ces idées, mais elle ira beaucoup plus loin. Adhérant aux mouvements de jeunesse chrétienne, elle lance des syndicats libres féminins. Tout en restant animée de la doctrine chrétienne, elle s’efforce de rechercher avec les patrons une collaboration en vue de garantir de meilleurs tarifs de travail [A. Buisson].
Elle se range aux côtés de la pionnière Cécile Poncet de Voiron. Leur action est mal perçue dans les milieux bourgeois catholiques - donc le sien - mais elle est en accord avec le clergé et la doctrine de l'encyclique Rerum novarum de Léon XIII (1891). Les évêques de Grenoble soutiennent ces actions.
Alain Decaux(2) rapporte qu'à Mazamet en 1909, un cortège de femmes grévistes défile en chantant alternativement l'Internationale et le Magnificat...
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