Le couvent des Dominicaines
(1860-1920)


Lacordaire (2)
En 1840, Antonia Melquion, religieuse à Mâcon, vient en Dauphiné pour raisons de santé. Elle rencontre le dominicain Lacordaire à Chalais. Sous sa directive, elle fonde à Bourgoin un couvent qui se fixe ensuite à Maubec, dont le curé était Louis Faure.

Conseillée par ce dernier, devenu curé de Biviers (1852-1880 ; sa tombe est dans notre cimetière), Antonia installe sa communauté à Billeret en 1860. Elle obtient en 1874 le droit d'avoir un cimetière privé (1) et meurt en 1885.

 


Sœur Cécile
Mère Cécile de Jésus est élue prieure en 1905. L'atmosphère va, semble-t-il, changer...
l'humble monastère de Biviers, à peu près inconnu et sans rapport avec l'Ordre depuis de longues années changea soudain de face sous la direction intelligemment maternelle et généreuse de mère Cécile... (3)

La communauté traverse sans accroc la tourmente des lois sur les congrégations (1901) avec avis favorable du maire : elles sont bien acceptées par la population. Mais en mai 1914, elles font l’objet d’un rapport de police : on apprend qu'elles sont environ trente, cloîtrées, et font travailler une douzaine de domestiques...

C’est un ordre purement contemplatif. Elles se vouent à la prière et à des travaux de lingerie [...] pour le compte du clergé et de personnes bien pensantes [...] Elles vivent de la récolte, du travail de lingerie et du produit de leurs dots [...] et aussi des libéralités des châtelains du voisinage.

Le rapport conclut : cette congrégation n’a aucune utilité au point de vue social, elle ne fait aucun bien à quiconque et aucune aumône.

Elles quittent le couvent entre 1915 et 1920 pour la région de Tarbes (Nay).


1 - Ce cimetière, totalement désaffecté, sous trouve au niveau du centre de l'allée des charmilles, une terrasse plus bas.
2 - D'après le Progrès dauphinois (16 nov. 1961), Lacordaire serait venu se reposer à Biviers.
3 - Livre Mère Marie-Cécile de Jésus, par A. Ruffier, 1912.
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