Jean-Pierre Sénequier et le Gamont
(1838-1860)


La falaise et l'Aiguille.
En 1839, le domaine appartient à Jean-Pierre Sénequier. Il semble que ce soit un agriculteur aisé, aïeul des familles Sénequier-Crozet. Son domaine est surtout constitué de vignes. On ne connaît de lui à Biviers que sa participation à la lutte contre les divagations du torrent voisin, le Phénix ou Gamont.

Le maire de l’époque est Louis Massu ; il habite en contrebas de Billeret en rive droite du Gamont sous l’actuel chemin de Saint-Hugues. Il est donc très exposé aux débordements du torrent, mais son voisin Sénequier en subit lui aussi les désastreuses conséquences.


Ci-contre, une branche du Gamont.
Au premier plan,ouvrage de retenue.
 

Ils luttent côte à côte contre les catastrophes. Le maire fait, dans les registres municipaux, une longue narration sur un débordement survenu le 13 juin 1858. En voici un extrait.

Le 13 8 heures, l'horizon était pur, 8 heures et demi quelques nuages s'amoncelaient sur la Commune, le lointain avait encore de la pureté ; neuf heures le choc a lieu, la foudre gronde, tonne, éclate et tombe...

A la fin de son long discours, il décrit une catastrophe survenue en rive gauche du torrent de l'Aiguille 30 ans auparavant et qui a dû modifier notablement la géographie de la commune (stade, amont de Franquières).

Ce texte figure in extenso dans une affiche voisine. Sénequier et Massu se battront également pour la création de syndicats de protection contre les torrents. Satisfaction leur sera donnée sous Napoléon III

Ci-contre extraits du décret impérial du 1er octobre 1864 créant le syndicat du Gamont.
 
Nous, Napoléon,
Par la grâce de Dieu
et la volonté nationale,
Empereur des Français,
à tous, présents et à venir,
Salut !
....
Avons décrété et décrétons ce qui suit
....
Les propriétaires riverains du Gamont
formeront une association sous le nom
de syndicat du torrent du Gamont

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